Livres à lire

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De Victor Hugo à Vanessa Springora : les livres à lire sans attendre (0% d’objectivité)

Hier, le 23 avril 2024, c’était la Journée mondiale du livre et des droits d’auteur. Et je me suis dit que c’était l’occasion idéale pour te parler de mes livres préférés. Ceux que j’ai adorés, mais aussi ceux qui figurent dans ma pile de livres à lire (PAL pour les intimes). Il y en a pour tous les goûts : si j’arrive à te donner envie d’en lire ne serait-ce qu’un seul, j’aurais gagné ma journée !

La lecture, ma plus longue relation amoureuse

J’ai toujours aimé lire. Mais genre, vraiment. Petite, j’étais avide de ce pouvoir que les grands avaient et pas moi.

Ado, c’était un refuge, et adulte, c’est mon moment d’évasion rien qu’à moi.

Depuis que je suis toute petite, les livres ont toujours été mes meilleurs amis. Quand j’étais gamine, je dévorais tout ce qui me tombait sous la main, des contes de fées aux romans de Zola en passant par le journal de mon père. Voire les ingrédients du paquet de céréales quand je n’avais pas de livres à lire sous la main.

Et même à l’adolescence, alors que mes hormones faisaient des loopings, ma passion pour la lecture n’a jamais faibli. Les bouquins étaient mon refuge, mon échappatoire. On ne me cherchait jamais bien longtemps, et on me trouvait toujours derrière une quatrième de couverture.

Mais bon, tu connais la chanson, une fois adulte, entre le boulot, les gosses et le train-train, la lecture est un peu (beaucoup) passée au second plan.

Pendant des années, je ne touchais à ma pile de livres à lire que pendant les vacances. Et encore, il a fallu attendre pour ça que les enfants soient suffisamment autonomes.

Aujourd’hui, ils sont grands. Et le drame de ma vie, c’est qu’aucun d’eux n’aime lire. (Enfin, c’est un des drames de ma vie, ex aequo avec le fait qu’il n’existe pas de reblochon vegan.)

Ça me désespère. Mais c’est aussi un peu de ma faute, soyons honnêtes. Ils m’ont plus souvent vue le nez dans mon téléphone que dans un roman, à lire pépouze. Sauf pendant les vacances, où je pouvais m’enquiller un bouquin par jour pendant qu’ils faisaient des châteaux de sable avec leur père.

Pendant le confinement, évidemment, je me suis remise à dévorer tout ce que je pouvais télécharger sur ma liseuse. Rapport aux librairies fermées, tout ça, tout ça. Mais bon, il en a été de mes lectures quotidiennes comme du pain maison et du sport pour d’autres (très peu pour moi non merci, même par temps de pandémie mondiale) : au déconfinement il n’y avait plus personne, mes livres à lire ont retrouvé leur solitude infernale !

Fin 2023, ma vie professionnelle a pris un sacré tournant, et je me suis jetée dedans à corps perdu. Si perdu d’ailleurs, que c’était du n’importe quoi. J’avais à peine le temps de dormir, alors lire

Alors, pour la première fois depuis longtemps, j’ai pris de bonnes résolutions pour mon bien-être. Et en tête, il y avait « lire chaque jour ». Même trois pages (impossible). Mais lire.

Bon, nous sommes en avril et je n’ai pas réussi à m’y tenir aussi régulièrement que je le voudrais. Mais j’ai 5 bouquins et demi à mon actif depuis ce début d’année.

Et pour essayer d’insuffler un peu de mon amour des livres à mon cadet, on a instauré un rituel. Une fois par mois, on se rend à la librairie de notre village pour s’acheter des livres à lire. Un chacun. Ensuite, on va boire un chocolat chaud, rien que tous les deux. Pas sûr que ce dernier ne soit pas sa vraie motivation, mais laisse-moi avec ma tête dans le sable, j’y suis si bien !

Plongée dans ma bibliothèque

Au début du confinement de 2020, j’ai réorganisé toute ma bibliothèque. Comprendre par là que j’ai ramassé tous les bouquins qui trainaient un peu partout dans la maison. Pour les ranger dans une bibliothèque, donc.

Et dedans… et bien, c’est comme dans ma tête : il y a de tout ! Des classiques de la littérature, des romans feel-good, des thrillers et des sagas.

J’ai beau revendiquer mon côté littéraire, je suis surtout une littéraire de Wish ! Dans ma pile de livres à lire, il n’y a pas de Prix Goncourt ou d’essais chiadés… J’en ai eu honte pendant longtemps. Mais avec l’âge, je comprends qu’on est qui on est, et que c’est très bien comme ça. Sauf si on est Darmanin ou Depardieu, bien sûr.

Mais ce qu’on y trouve, ce sont les livres qui ont marqué ma vie. Ceux qui ont laissé une empreinte indélébile dans mon cœur de lectrice invétérée. Ceux qui avaient les mots et m’ont rendue accro (coucou Shéryfa).

Mon top 10 (liste non exhaustive)

Abordons enfin le sujet de cet article (déjà beaucoup trop long j’en ai peur) : mes livres préférés de tous les temps. Ceux que j’ai lus et relus, poncés comme disent les jeunes. Qui passent de l’étagère des livres lus à celle des livres à lire. J’aime ce nouveau regard que je porte dessus à 40 ans qui (Dieu merci) n’est pas le même qu’à 12,15 ou même 20 ans.
Ils sont à ma bibliothèque ce que mon jean est à mon armoire : la valeur sûre de quand je ne suis pas sûre. Le truc dont je sais qu’il va faire le job même si je l’ai porté encore et encore.

« Les Rougon-Macquart » d’Émile Zola

Cette série, c’est mon crush de toute la vie. Je devais avoir 12 ou 13 ans quand je l’ai lue pour la première fois. Et je l’ai relue dans son intégralité pendant la CocoParty de 2020.


Si tu ne connais pas « Les Rougon-Macquart », c’est une saga familiale de 20 volumes écrite par Émile Zola entre 1870 et 1893. Un tableau de la société française du XIXe siècle à travers les destins de différentes générations. De la famille Rougon-Macquart, donc. Certains volumes font régulièrement partie des livres à lire pour l’école, j’ai hâte du jour où mes gosses devront rédiger un commentaire de texte sur « L’abbé Mouret » ! (#mèreindigne)
Pour moi, c’est une plongée fascinante dans la France de l’époque. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la manière dont Zola explore les interactions complexes entre les personnages et les forces sociales qui les façonnent. Si je devais n’en garder que trois, ce serait « L’Assommoir » (le déclin de Gervaise me rend toujours si triste et énervée contre la société et le patriarcat !), « Nana » et « La joie de vivre » (lui, il me fout le cafard pour des semaines). Et aussi « Au bonheur des Dames ». Oui, ça fait 4. J’ai un Bac littéraire, moi, pas scientifique…

« Les misérables » de Victor Hugo

Définitivement ma petite Madeleine de Proust. Dès les premières pages, je retombe en enfance.

Quand j’avais une dizaine d’années, mes parents m’ont offert le plus beau cadeau de Noël à mes yeux. Encore mieux que le camion de Barbie, c’est dire ! Ma mère avait fait les bouquinistes des quais de Saône et m’avait offert un plein carton de livres. Reliés, qui sentaient bon le vieux papier… je m’en rappelle comme si c’était hier !  

« Les Misérables », c’est le chef-d’œuvre intemporel de Victor Hugo. Un roman à lire pour son portrait social décapant. Il y raconte l’histoire de Jean Valjean, un ancien bagnard en quête de rédemption, et de sa lutte contre l’injustice sociale dans la France du XIXe siècle. Mais aussi celle de Fantine, de Cosette, de Gavroche et des Thénardier.

Pour moi, c’est un tour de force littéraire, qui mêle des personnages inoubliables et attachants à des réflexions profondes sur la nature humaine et la société.

« Ta deuxième vie commence le jour où tu comprends que tu n’en as qu’une », de Raphaëlle Giordano

Pendant longtemps, j’ai eu la flemme de lire ce livre. Il était partout en tête de gondole dans les librairies, et c’est le genre de choses qui me rebute.

« Les 5 livres à lire absolument cet été ». Gnagnagna, gnagnagna. Mais j’ai fini par craquer, je ne sais même plus pourquoi. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas regretté !

Ce livre, c’est une vraie petite leçon de philo dans un roman.

On y suit le parcours de Camille, une femme en quête de sens et de bonheur dans sa vie quotidienne. Je ne t’en dis pas plus pour ne pas te spoiler. Mais c’est une véritable bouffée d’air frais et de conseils pratiques pour mener une vie plus épanouissante. Mais sous forme de roman. Ce n’est pas un énième livre de développement personnel boring à souhait qui te conseille de te lever à 4 h pour boire un matcha en écoutant la sève glouglouter dans tes géraniums. Au fur et à mesure de la lecture, on est encouragé à réfléchir à nos priorités et à saisir les opportunités qui se présentent à nous. Une pépite !

« 1984 » de George Orwell

J’avais prévenu, cette liste de livres à lire est à l’image de mon cerveau et de mon sac à main : c’est le bintz !

Si tu ne connais pas « 1984 », c’est un classique de la littérature dystopique. Et en tant que tel, il résonne étrangement avec notre époque, alors qu’il a été écrit en 1948. Et autant te dire que ça fait froid dans le dos.

Georges Orwell y dépeint un monde totalitaire où la liberté individuelle est étouffée par un régime oppressif. Outre sa vision prophétique sur les dangers de la surveillance étatique et de la manipulation de l’information, je suis à chaque fois saisie par sa capacité à créer une atmosphère d’oppression palpable. Quand tu refermes « 1984 », tu ne te sens pas bien. Pas bien du tout. Presque aussi mal que si tu te réveillais pour réaliser que ton plan à trois de la veille, c’était avec Depardieu et Hanouna.

« La servante écarlate », de Margaret Atwood

Allez, on reste un peu dans la dystopie, mais avec une référence plus récente.

Dans « La servante écarlate » de Margaret Atwood, les femmes sont réduites au silence. Comme chez nous aujourd’hui… (Non, j’arrête).
Pour être honnête, j’ai dévoré la série avant d’ouvrir le bouquin. Avant de connaître son existence, même. (Littéraire de Wish, rappelle-toi !)

D’habitude, je déteste les films inspirés de livres. Je suis toujours déçue. Mais là, la mandale que m’a collée la série a été telle que je n’ai pas pu faire autrement. Et, au final, les deux se complètent à la perfection.
L’histoire se déroule dans une société totalitaire où les femmes sont réduites au rôle de servantes reproductrices pour les dirigeants au pouvoir. On est clairement sur une œuvre puissante qui met en lumièrela fragilité du des droits des femmes. Le monde créé par Margaret Atwood est terrifiant de crédibilité et chaque détail renforce le sentiment d’horreur. Un roman glaçant et pourtant tellement réaliste.
Si tu ne l’as pas lu prépare-toi à avoir envie de buter du masculiniste quand tu le refermeras.

« Pivoine » de Pearl Buck

Je ne sais plus comment j’ai découvert ce livre ni combien de fois je l’ai lu. Mais je l’aime toujours autant, et il m’a donné envie de lire toute l’œuvre de Pearl Buck.

Pivoine est la jeune esclave d’une famille juive en Chine, au début du IXX° siècle. Il y a une histoire d’amour contrariée (les plus belles), mais aussi et surtout une immersion captivante dans la Chine traditionnelle. Des coutumes séculaires et des drames familiaux, des destins brisés et des sacrifices. Bien plus qu’un simple roman d’amour, c’est une œuvre qui te fait voyager dans le temps et l’espace.
Pearl Buck décrit tout si précisément qu’en écrivant ses mots, je sens sous mes doigts la douceur des cheveux parfumés de Pivoine quand elle les brosse. C’est te dire la poésie du bouquin !

« L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante

Pour être précise, c’est le premier tome d’une tétralogie et non un livre unique.

On y suit l’amitié tumultueuse entre Elena et Lila, deux jeunes filles dans le Naples des années 1950. L’une aura l’opportunité de faire des études quand l’autre devra travailler avec ses parents. Au fil des volumes, l’histoire prend des airs de saga familiale, les héroïnes grandissent et s’inscrivent dans l’histoire. Rivalités, histoires d’amour et émancipation féminine : une véritable plongée immersive dans l’Italie d’après-guerre.

« Le consentement » de Vanessa Springora

« Le consentement » devrait être en tête de toutes les listes de livres à lire absolument.

C’est le récit autobiographique qui dénonce la relation toxique (et illégale) entre l’auteure, alors adolescente, et l’écrivain Gabriel Matzneff. Un témoignage aussi courageux que bouleversant qui brise le silence sur un sujet complexe.
Pendant la lecture, j’ai pleuré, vomi et eu envie de casser des trucs. Sans jamais sombrer dans le pathos ni la vulgarité, Vanessa Springora raconte son histoire avec une réalité brutale. Du mécanisme sournois de l’emprise au lent processus de guérison, en passant par la complicité du milieu littéraire des années 80, elle nous emporte avec elle… et on n’en ressort pas indemne ! Par moments, je devais reposer le bouquin sur mes genoux pour imprimer les mots dans mon esprit, pour en prendre toute la mesure.

« Une farouche liberté » de Gisèle Halimi et Annick Cojean

Décédée en juillet 2020, Gisèle Halimi était une avocate et une militante féministe de grande envergure. Dans « Une farouche liberté », elle revient sur les événements marquants de sa vie.

Du commencement de sa lutte pour le droit des femmes (dès l’enfance) à son engagement politique. Elle y relate ses combats et ses victoires, ses questionnements et ses convictions les plus profondes. Le tout avec une écriture fluide qui fait qu’on dévore ce bouquin d’une seule traite !

« La tresse » de Laetitia Colombani

« La tresse », c’est le récit à trois brins de la résilience et de la solidarité féminine.

Les destins de trois femmes issues de cultures et de milieux différents, unies par un fil d’Ariane invisible. La narration est menée avec habileté pour créer un récit riche en émotions. J’ai versé ma larme, je l’avoue ! Je ne t’en dirai pas plus, parce que le roman est assez court et que je ne veux surtout pas dire quoi que ce soit qui t’enlèverait le plaisir de la découverte !

« Chanson douce » de Leila Slimani

Si tu es une jeune maman, ce n’est pas le roman à lire pour toi.

Oui, ça fait onze. Mais je n’ai pas pu me résoudre à l’exclure ! (j’ai déjà dû faire l’impasse sur « Les Thanatonautes » de Bernard Weber, il ne faut pas trop m’en demander !)

Ce n’est ni plus ni moins qu’un thriller psychologique qui explore les relations complexes entre une nounou et la famille qui l’emploie. Dès les premiers mots, on plonge dans les méandres de la psyché humaine, on se débat dans les zones d’ombre et les secrets inavoués. La tension ne fait que croître tout au long du récit. Alors, accroche-toi à ton marque-page et laisse-toi happer !  

Ma wishlist (oui, il y a toujours de la place dans ma pile de livres à lire !)

Le truc génial avec l’appli que j’utilise pour gérer ma bibliothèque, c’est qu’il y a une section wishlist. À chaque fois que je flashe sur une couverture, un titre ou un résumé, hop ! Je le scanne. Et quand il est enfin mien, je n’ai qu’à le faire basculer dans la section « Bibliothèque ».
À l’heure où j’écris, il y a quinze titres dans ma liste de livres à lire absolument, qui finiront par y passer, à un moment ou à un autre :
– Chiennes de garde, de Dahlia De La Cerda
– Cinq petites tristesses, de Léontine Behaeghel
– Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès, de Romain Puértolas (les affaires criminelles, c’est aussi ma passion ! J’ai écouté un podcast sur XDDL et depuis, je fais une fixette…)
– J’ai raté le train d’Auschwitz, de Louis Durot (les récits de la WW2, ma passion) (aussi, oui)
– La familia grande, de Camille Kouchner
– Les gens sont beaux, de Baptiste Beaulieu
– Moi en double, de Navie et Audrey Lainé
– Ne jamais couler, de Marie de Brauer et Lucy Macaroni
– Politiser le bien-être de Camille Teste
– Poussière blonde, de Tatiana de Rosnay
– Xavier Dupont de Ligonnès, de Pierre Boisson, Maxime Chamoux, Sylvain Gouverneur et Thibault Raisse

Les 4 autres sont des livres pro, autant dire que je ne vais pas ta saouler avec.

Partage-moi tes livres à lire absolument !

Et voilà, c’est déjà (ou enfin) la fin de cet article spécial «Journée mondiale du livre ». J’espère que tu as apprécié ce petit voyage au cœur de ma bibliothèque personnelle. Et je te remercie vraiment d’avoir pris le temps de lite cet article jusqu’à a fin !

Et toi, quels sont tes livres préf ? Partage tes coups de cœur dans les commentaires, je suis impatiente de découvrir de nouvelles pépites littéraires !